Une affaire de buanderie

2 décembre 2010

Niveau sous-vêtements, j'ai de quoi tenir dix jours (avec des sous-vêtements propres, j'entends, plus longtemps si je les remets huhu). Ce qui fait que je vais à la buanderie (= le lavomatic) environ tous les dix jours. Je suis chanceuse, pour l'instant, chaque fois que j'y vais, il y a peu de monde. Et qui dit peu de monde dit bla-bla avec la personne qui est là. Au Québec, c'est pas comme en France où tu te débrouilles comme tu peux avec des machines plus ou moins propres dans un local plus ou moins ouvert aux quatre vents. Au Québec (en tout cas, là où je vais), c'est ouvert de 9h30 à 22h, quelqu'un est là pendant les horaires d'ouverture : il accueille les clients, fait de la monnaie, vend du savon (= la lessive) et si tu paies plus, il s'occupe de ton linge Dans la buanderie, il y a la télé et la radio en même temps. Le personnel est très gentil mais un peu spécial... Donc je disais que chaque fois que j'y vais, je jase, enfin plus la personne que moi, moi je me concentre pour comprendre pasque c'est du québécois pure souche !

Une fois, j'y vais un dimanche. La petite dame me dit de me dépêcher pas très aimablement pasqu'elle a son bus, qu'il faut pas qu'elle le rate, qu'elle ferme à 18h30 et que si je suis pas revenue chercher mon linge, je suis bonne pour revenir le lendemain. Bon, ok, je me dépêche. Quand elle a vu que je revenais à l'heure et qu'elle pourrait avoir son bus, elle s'est radoucie et s'est mise à me raconter sa vie. Je vais pas vous détailler ça, je suis pas sûre que ça vous passionne... Si ?

Et j'y suis allée aujourd'hui. C'était le petit monsieur chauve que je vois souvent qui était là. A chaque fois, on discute un peu : du fait qu'il y ait personne (la faute à un match de hockey), des actualités montréalaises mais ce soir, il m'a fait des confidences ! Il faisait le ménage alors il m'a dit : "j'aime faire le ménage" avec des étoiles dans les yeux. Ce à quoi je réponds "oh c'est pratique un homme comme vous à la maison !" "non mais je suis maniaque, tu sais quand je travaillais à l'hôpital, tant que j'avais pas fini mon corridor (= le couloir ^^), même si c'était l'heure de ma pause, j'allais pas prendre mon café, je voulais que ce soit fini avant". Moui, j'ai donc trouvé pire que moi, il aurait pas attendu un mois avant de laver les portes des placards et du frigo.

Et demain au boulot, c'est le party (prononcez [pârté]) de Noël, un appartement loué pour l'occasion avec plein de médecins friqués (120$ la consultation pour un non-canadien, ça te freine sérieusement tes envies de médecins, ça te force à t'habiller pour sortir et ça te pousse à investir dans des comprimés de vitamine C, du rhum, du citron et du miel (si vous voyez où je veux en venir)).

Nous et nos pattounes de snow au belvédère ! Trop la classe quoi. D'ailleurs, j'avais emmené trop d'affaires (comme la Moté) et j'en ai passé à Nes (comme la Moté). Et j'avais aussi mis des couvertures dans la voiture au cas où on reste bloqués dans la neige. J'avais pas de thermos donc pas de thé chaud, mais j'en aurais eu une, je l'aurais prise. Tu vois, Môman, ça finit par rentrer dans la calebasse :p

Les parcs nationaux à la canadienne : on se balade en "montagne" mais faut pouvoir s'asseoir si on est fatigué ! ça m'a beaucoup fait rire tiens.

Oui, on le saura qu'ils sont bretons, les Bretons. Et dire que j'en ai deux à la maison... =)